null
null
La garde républicaine est sans doute l’une des unités les plus emblématiques de la gendarmerie nationale. Entre traditions séculaires, prestige protocolaire et missions de sécurité publique, elle incarne une double vocation : assurer la protection des autorités et représenter la grandeur de la France à travers des services d’honneur uniques. Depuis ses casernes parisiennes jusqu’aux grandes cérémonies d’État, la garde incarne le lien entre le peuple et ses institutions.
La garde de Paris, ancêtre de l’actuelle garde républicaine, a traversé les siècles en adaptant ses formes et son fonctionnement aux besoins de l’État. Héritière de la tradition militaire, elle a su évoluer pour devenir à la fois une force de sécurité publique et un symbole de stabilité. Sa mission première reste d’assurer la protection de la présidence de la République, du gouvernement, du conseil constitutionnel et de l’assemblée nationale.
Dans ce rôle, la garde agit en lien direct avec l’état-major de la gendarmerie et les services d’ordre associés aux grandes institutions. Sa vocation dépasse la simple protection : elle incarne aussi la continuité de l’État et la confiance qu’inspire l’institution militaire au peuple français.
La garde républicaine se compose de plusieurs régiments, dont le célèbre régiment de cavalerie basé à Saint-Germain-en-Laye. Ce régiment unique en Europe maintient une tradition équestre héritée de la gendarmerie royale, alliant discipline militaire et savoir-faire exceptionnel dans la maîtrise des chevaux. Ses cavaliers participent aux escortes officielles des chefs d’État étrangers accueillis à Paris, aux défilés sur les Champs Élysées et à d’autres services d’honneur.
À côté de la cavalerie, les fantassins constituent le second pilier de la garde. Ces fantassins, formés comme tout sous-officier de la gendarmerie, remplissent des missions de sécurité et de protocole au sein des palais nationaux. Leurs formations sont exigeantes et visent à préparer des unités polyvalentes, capables de conjuguer protection rapprochée, cérémonies et missions de sécurité publique.
Enfin, les officiers et sous-officiers de la garde coordonnent les services, assurant le lien entre la gendarmerie nationale, les hôtes officiels et l’ensemble des unités mobilisées.
La garde républicaine ne se limite pas aux services d’honneur. Ses missions de sécurité publique sont essentielles au cœur de la capitale. Présente à Paris, elle renforce les services d’ordre lors des grands rassemblements et veille à la sécurité des institutions. Les sous-officiers y travaillent en lien avec chaque bureau de l’État, coordonnant leurs actions avec la police, la gendarmerie et les services de renseignement.
La protection des autorités et des hôtes étrangers constitue une autre mission centrale. Qu’il s’agisse d’assurer l’arrivée d’un chef d’État, de sécuriser un lieu symbolique ou de participer à un défilé, la garde incarne la rigueur et l’expérience de la tradition militaire française.
À travers ses régiments, la garde républicaine s’impose comme une véritable garde royale républicaine, symbole d’un État fort et respecté. Ses unités équestres et pédestres participent à de nombreux services d’honneur qui contribuent au rayonnement de la France dans le monde.
Les chevaux utilisés sont soigneusement sélectionnés et préparés pour les cérémonies et la cavalerie, renforçant l’image de prestige associée à l’institution. Les cavaliers et fantassins de la garde incarnent ainsi un savoir-faire rare, transmis par une formation exigeante et des conditions de travail adaptées aux impératifs modernes.
Intégrer la garde républicaine implique un engagement complet, qu’il s’agisse d’un sous-officier, d’un gendarme adjoint ou d’un officier. Les formations proposées permettent de devenir fantassin, cavalier ou spécialiste des missions de sécurité publique. Les conditions de travail y sont exigeantes, car elles allient discipline militaire et protocole institutionnel.
Chaque sous-officier ou gendarme de la garde bénéficie d’un profit d’expérience rare, qui ouvre des perspectives dans d’autres services de la gendarmerie nationale. Le fonctionnement interne s’appuie sur un état-major structuré, garantissant la qualité des missions menées.
La garde républicaine se modernise également dans sa communication. Sa page Facebook, régulièrement alimentée, permet de découvrir ses actions, ses articles de présentation, ainsi que des images des défilés et des cérémonies à Paris. Ces publicités numériques permettent de sensibiliser le grand public à ses services, de partager des informations pratiques et de valoriser son savoir-faire.
On y trouve aussi des références au quotidien des sous-officiers, aux conditions de travail des cavaliers, ainsi qu’aux formations proposées. Dans une logique de transparence, l’utilisation des cookies sur ces espaces de navigation permet de personnaliser l’expérience des visiteurs et de mieux cibler la communication.
Le 1er août 2020, le lieutenant-colonel Caroline Lebas a été la première femme à occuper les fonctions de commandant en second du régiment de cavalerie.
En août 2023, une nouvelle étape a été franchie, avec la nomination inédite d’un autre officier supérieur féminin, cette fois à la tête de cette prestigieuse unité : le colonel Marie-Audrey Leheup – Hazard, dont c’est la seconde affectation au sein du régiment. Cette dernière a en effet commencé sa carrière comme sous-officier en 2001, avant d’intégrer l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) en 2006. C’est à l’issue de sa formation d’officier qu’elle a alors rejoint le régiment de cavalerie, en qualité de commandant de peloton. Brevetée de l’école de guerre en 2018, elle a ensuite occupé les fonctions de chef de la section des officiers presse du bureau média, au sein du SIRPA-Gendarmerie.
Sa cérémonie de prise de commandement s’est déroulée ce mercredi 11 octobre 2023, dans la cour d’honneur du quartier des Célestins, sous la présidence du général de corps d’armée Xavier Ducept, commandant la région de gendarmerie d’Île-de-France. Installé dans son commandement par le général Charles-Antoine Thomas, commandant de la Garde républicaine, le colonel Leheup succède ainsi au colonel Gabriel Cortès.
Au cœur de Paris, dans ses casernes historiques, la garde républicaine demeure un acteur clé de la sécurité publique et du protocole national. Elle incarne à la fois la rigueur militaire, le prestige protocolaire et le savoir-faire de la gendarmerie.
Qu’il s’agisse d’assurer la protection des autorités, de former de nouveaux sous-officiers, de participer aux missions de sécurité publique ou de représenter la France lors d’un défilé, la garde continue de conjuguer tradition et modernité. Elle reste l’une des unités les plus respectées et admirées, véritable vitrine internationale de l’État français.