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Préparation Police Nationale
Psychotechnique, Anglais et Culture Générale
Quand l’urgence est vitale, que la menace est armée, et que chaque seconde compte, une brigade d’élite de la police nationale entre en scène : la brigade de recherche et d’intervention. Plus connue sous son sigle BRI, cette unité emblématique de la police judiciaire incarne le bras armé de l'État face au crime organisé, aux prises d’otages, au banditisme, et aux menaces terroristes.
La brigade de recherche et d’intervention, connue sous le sigle BRI, est une unité d’élite de la police judiciaire, spécialisée dans les opérations à haut risque, les enquêtes complexes et la lutte contre le crime organisé. Chaque BRI est rattachée à une direction régionale ou à la préfecture de police, comme la BRI PP à Paris.
Derrière le nom BRI, c’est tout un imaginaire collectif qui se déploie : fusils d’assaut, interventions dans des immeubles, neutralisation de malfaiteurs ou infiltration en civil. Pourtant, la brigade de recherche et d’intervention n’est pas uniquement une équipe d’assaut ; c’est avant tout une unité d’enquêteurs, de fins connaisseurs du terrain et de stratèges discrets, engagés dans la recherche de la vérité.
Pour piéger des malfaiteurs, il faut comprendre leurs habitudes, anticiper leurs mouvements, les approcher sans alerter. Cette phase de renseignements est capitale.
Créée dans les années 1960 à Paris, la première BRI avait pour mission de répondre à la montée du banditisme et des crimes violents. Sous l’impulsion du ministère de l’Intérieur, elle s’est rapidement imposée comme un modèle, reproduit ensuite dans d'autres grandes villes de France, sous le contrôle des directions interrégionales de la police judiciaire.
L'opérateur en BRI est donc un policier spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme, les prises d'otages et les situations de crise majeures. Il intervient au sein des 17 BRI réparties sur le territoire français, rattachées à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) ou à la direction régionale de la police judiciaire de Paris.
Les missions des BRI couvrent un large éventail d’opérations : surveillance, recherche, interpellations, filatures, arrestations en flagrant délit, ou libération d’otages. Chaque acte est planifié au millimètre, avec un souci extrême du renseignement, de la coordination et de la sécurité.
En voici une liste non exhaustive :
En somme, l'opérateur de la Brigade d'Intervention (BI) est un policier spécialisé dans l'intervention rapide et la protection de personnalités. Rattaché à la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation (DOPC), il intervient aussi bien en milieu urbain qu'en hauteur, en situation de crise ou lors de grands événements.
Parmi ses missions nous pouvons citer :
Si la recherche est une composante essentielle de leur métier, les policiers de la brigade de recherche et d’intervention sont avant tout des hommes et femmes d’intervention. Lorsqu’un braquage dégénère ou qu’une prise d’otages éclate, ils sont souvent les premiers sur le terrain, aux côtés du RAID, selon les types de crises.
Chaque mission menée par une brigade de recherche et d’intervention repose sur un travail d’orfèvre. Les services de la BRI, souvent en lien étroit avec la DRPJ, passent des jours – parfois des semaines – à surveiller, à observer, à écouter. L’équipe est réduite, mais chaque membre est un expert : maître-chien, négociateur, tireur d’élite, démineur, chauffeur tactique… Une liste de savoir-faire qui fait la force de l’unité.
Lorsqu’une intervention est décidée, rien n’est laissé au hasard. La prise d’otages au théâtre de la rue... le crime organisé dans le quartier périphérique... le délit dégénérant en fusillade... La BRI doit être prête à tout moment. Et cela nécessite un niveau d’entraînement constant, des répétitions de scénarios, une maîtrise absolue des techniques et une esprit d’équipe sans faille.
La plus célèbre d’entre elles est sans doute la BRI PP, rattachée à la préfecture de police de Paris. C’est cette unité qui est intervenue lors des attentats de novembre 2015. Depuis, elle est devenue un symbole. Mais elle n’est qu’une brigade parmi d’autres. À Lyon, Marseille, Lille ou Bordeaux, des brigades de recherche et d’intervention œuvrent dans la même logique, avec la même exigence.
Dans chaque ville, l’organisation repose sur une articulation entre la direction régionale de la police judiciaire et les magistrats instructeurs. Le lien entre recherche judiciaire et intervention opérationnelle est ce qui fait la spécificité de la BRI. Contrairement au RAID, spécialisé dans l’antiterrorisme pur, la brigade de recherche et d’intervention mêle filature et arrestation.
Entrer dans une BRI, ce n’est pas une simple affectation : c’est une vocation. La sélection est rude, faite de tests physiques intenses, de mises en situation, d’entretiens psychologiques. Il faut montrer qu’on peut garder la tête froide sous pression, faire confiance à ses collègues, travailler en équipe, faire preuve de rigueur, d’esprit de corps et de sens du service. Il faut aussi accepter les risques, parfois l’isolement, et souvent le silence sur ses réussites.
Pour intégrer la brigade de recherche et d'intervention, il faut :
Après sélection, les candidats suivent une formation spécialisée aux techniques d'intervention, de tir, de négociation et de gestion de crises. Cette formation est dispensée au sein de la Police nationale et adaptée aux missions spécifiques des BRI.
Techniques :
Comportementales :
Dans la brigade de recherche et d’intervention, chaque jour peut devenir une crise. La préparation est constante, mais l’inconnu aussi. Une prise d’otages peut surgir dans une banque à Paris, un réseau de crime organisé peut être repéré en pleine nuit à Roubaix, une information urgente peut activer une interpellation au petit matin.
À chaque fois, l’équipe doit se mobiliser, avec une discipline de fer, mais aussi une tête froide. Ce sang-froid, cette disposition mentale, est souvent ce qui fait la différence. L’adrénaline n’est pas une finalité, mais un outil maîtrisé. On ne court pas, on avance. On ne tire pas, on neutralise. On ne cherche pas la gloire, mais le succès de la mission.
Au cœur de la République, les brigades de recherche et d’intervention sont invisibles, mais présentes. Elles sont la réponse discrète mais puissante à des menaces de plus en plus complexes. La criminalité change de visage, le banditisme devient numérique, le terrorisme évolue. La BRI aussi.
En lien avec le ministère, les directions locales, les magistrats, la brigade de recherche développe des partenariats internationaux, utilise les nouvelles technologies, croise les bases de renseignements. Elle devient une unité moderne, mais reste fidèle à ses principes : engagement, efficacité, discrétion.
Le quotidien des policiers en brigade de recherche et d’intervention est loin du cliché hollywoodien. Beaucoup de temps est consacré à la recherche, à la préparation minutieuse, à la coordination avec d'autres services comme le RAID, la police municipale ou la gendarmerie. La plupart des interpellations se déroulent sans heurts, mais toujours sous haute tension. Chaque opération est le fruit d’un travail collectif, souvent invisible, mais d’une redoutable efficacité.
La BRI, c’est aussi un métier humain. Ceux qui y travaillent partagent un lien fort. Le groupe, la cohésion, le respect mutuel sont essentiels. Il ne s’agit pas seulement de porter une arme : il s’agit de veiller sur les autres, d’intervenir pour sauver des vies, de répondre à une situation de crise avec calme et professionnalisme. Dans ces moments-là, il n’y a plus de place pour l’égo. Seul compte le résultat, et la sécurité de tous.
Avec l’augmentation des menaces liées au terrorisme, aux crimes organisés et à la cybercriminalité, le rôle de la BRI ne cesse de croître. Les missions se diversifient, les outils évoluent, les informations sont plus nombreuses mais aussi plus difficiles à analyser. Pour cela, la brigade s’adapte, forme ses fonctionnaires, développe des synergies avec d’autres unités, y compris à l’international.
Ceux qui choisissent ce métier le font rarement pour la prime ou la reconnaissance publique. Ils le font pour servir, pour être à leur place dans les moments qui comptent. Ils acceptent les contraintes, les horaires imprévisibles, l’absence de routine. Ils savent que dans l’ordre républicain, leur rôle est unique.